Lundi soir 4 novembre 2024, 18h30, à la cathédrale Notre-Dame de Guadeloupe, le peuple de Dieu a répondu présent pour célébrer la sainte patronne de notre diocèse. Une belle assemblée qui a tenu à vivre ce temps fort de notre Eglise. Ils étaient nombreux également les servants d’autel des paroisses du chef-lieu, avec les grands-clercs, soucieux de tout pour que la célébration soit parfaite. Joie également de revoir Mathias, longtemps servant de messe à Basse-Terre, parti dans l’hexagone depuis plusieurs mois et qui profitant de quelques jours de vacances, s’est rendu disponible avec bonheur, revêtant son aube dans cette cathédrale.
Les chorales du chef-lieu qui ont maintenant pris l’habitude de chanter d’une même voix lors des temps forts, dans une belle démarche d’unité, étaient à l’unissons, contribuant magnifiquement par la qualité de leur prestation à l’élévation des âmes et au caractère solennelle de cette célébration. En l’absence de Mgr Philippe GUIOUGOU, évêque de Guadeloupe, à Lourdes pour l’Assemblée plénière des évêques de France, c’est Père Gérard FOUCAN, son vicaire général, qui présida cette messe de la Solennité de Notre-Dame de Guadeloupe.
Il avait à ses côtés pour l’assister, le Père Antony curé des paroisses du chef-lieu, le Père Jacques HIVON, chancelier du diocèse. Mais aussi plusieurs autres prêtres venus des quatre coins de la Guadeloupe. Étaient présents le Père Patrix, curé de Sainte-Rose, le père Lucien, curé de Saint-Claude et doyen du doyenné de Basse-Terre, le Père Matola, curé des Saintes, le Père Roland, curé de Trois-Rivières et le Père Cédric, vicaire de la paroisse de Petit-Canal. Trois diacres ont également tenu à être là pour ce temps fort de notre Église catholique en Guadeloupe, les diacres Léandre, Jean-Marie et Fred.
Que Notre-Dame de Guadeloupe nous conduise sur le chemin de son Fils Jésus Christ. Qu’à l’exemple de Marie, nous demeurions toujours disciples du Christ.
Mgr Philippe GUIOUGOU, évêque de Guadeloupe
Les textes de la liturgie adaptés pour l’occasion
Solennité particulière de Notre-Dame de Guadeloupe oblige, les textes de la liturgie étaient différents de ceux de la messe du jour. Ainsi, la première lecture était tirée du livre des Actes des Apôtres 1,12-14. « Les Apôtres, après avoir vu Jésus s’en aller au ciel, retournèrent du mont des Oliviers à Jérusalem qui n’est pas loin. (La distance ne dépasse pas ce qui est permis le jour du sabbat). Arrivés dans la ville, ils montèrent à l’étage de la maison ; c’est là qu’ils se tenaient tous : Pierre, Jean, Jacques et André, Philippe et Thomas, Barthélemy et Matthieu, Jacques, fils d’Alphée, Simon le Zélote, et Jude fils de jacques. D’un seul cœur, ils participaient fidèlement à la prière, avec quelques femmes dont Marie, mère de Jésus, et avec ses frères ».
Pour la deuxième lecture, le choix s’est porté sur la lettre de Saint Paul Apôtre aux Ephésiens1, 3-6.11-12. « Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ. Dans les cieux, il nous a comblés de sa bénédiction spirituelle en Jésus Christ. En lui, il nous a choisis avant la création du monde, pour que nous soyons, dans l’amour, saints et irréprochables sous son regard. Il nous a d’avance destinés à devenir pour lui des fils par Jésus Christ. Voilà ce qu’il a voulu dans sa bienveillance, à la louange de sa gloire, de cette grâce dont il nous a comblés en son Fils bien-aimé. En lui, Dieu nous a d’avance destinés à devenir son peuple ; car lui qui réalise tout ce qu’il a décidé, il a voulu que nous soyons ceux qui avaient espéré dans le Christ à la louange de sa gloire ».
Le récit des Noces de Cana pour continuer à nous éclairer sur le rôle spirituel de Marie
Au cœur de cette célébration de la Solennité de Notre-Dame de Guadeloupe à la cathédrale éponyme à Basse-Terre, c’est Evangile de Jésus Christ selon saint Jean 2, 1-11 qui a été médité, celui qui fait référence aux Noces de Cana, premier miracle qu’accompli notre Sauveur. « La page évangile relate un mariage, à Cana en Galilée. Jésus et Marie sont invités et présents à ce mariage. C'est une femme et pas n'importe quelle femme, puisqu'il s'agit de Marie qui remarque l'absence de vin à cette fête. Il faut savoir que dans la Bible le vin a une grande importance. Il est symbole de la joie, de la fête. Si le vin manque à une fête, celle-ci se trouve alors ratée. Ce récit est peut-être à mettre en lien avec une réalité de notre vie encore valable, aujourd'hui. Nous pouvons aussi dire que c'est surprenant que cela soit Marie qui remarque l'absence de vin vu qu'elle n'était qu'une invitée » prêcha Père Gérard FOUCAN dans son homélie.
« Jésus fait un miracle très discret. Il change l’eau en vin et le vin abonde. Autrement dit, rien n’est jamais perdu pour Jésus. Mettre Jésus dans sa vie de couple, c'est être convaincu qu'il fera tout ce qui est en son pouvoir pour que la fête soit belle. Une vision assez répandue pourrait laisser croire que le plus beau dans la vie de couple se trouve au début. Et que la suite ne sera que désenchantements. Ne soyons pas défaitistes, mais prenons des moyens concrets pour maintenir l’amour, le bonheur du couple. Nous avons de beaux témoignages de couples qui ont 25, 30, 40 ans et bien plus, de mariage. Et sur ces paroisses de Basse-Terre, il y a une belle réalité, c’est qu’ils demandent, une messe pour leur anniversaire de mariage et parfois, il leur est proposé de témoigner », a poursuivi Père Gérard.
De l’importance de mettre Jésus au centre de nos vies
« Mettre Jésus dans sa vie de couple, mettre Jésus dans sa vie de célibataire. C'est être convaincu que les moments de ténèbres, d'épreuve n'auront jamais le dernier mot. Avec Jésus, tout va bien si nous vivons nos difficultés, en lui ouvrant notre cœur. Si nous faisons ce qu'il nous dit de faire. Faites tout ce qu’il vous dira. C'est une des rares paroles de la Vierge Marie dans la Bible, une parole que nous devrions tous garder en mémoire. Ce n’est pas au Seigneur de nous obéir, ce n’est pas à nous de lui commander tout ce que nous lui disons de faire. Dans une encyclique Jean-Paul II résumait ainsi le rôle spirituel de Marie. Elle montre au Sauveur nos besoins. Elle se présente devant nous comme porte-parole de la volonté de son Fils » a ajouté le vicaire général de notre diocèse dans son homélie.
Et le Père Gérard de conclure en ces termes. « Nous le savons, notre évêque ne cesse de nous inviter à aller aux périphéries. Comme Marie aux noces de Cana, nous avons à être attentifs aux autres, à ceux qui attendent d'être considérés, d'être écoutés, d'être consolés, d'être visités, d'être rassurés, d'être apaisés. Comme nous le demande notre évêque nous avons à faire des efforts pour vivre la communion et inciter en particulier ceux qui ont environ entre 27 et 45 ans à nous rejoindre. Plus qu'à jamais, il faudrait qu'il y ait beaucoup plus de témoins joyeux dans notre cher, diocèse de Guadeloupe. La Vierge Marie peut nous aider à être des témoins à la manière de Jésus Christ, aujourd'hui, dans notre Guadeloupe, que si et seulement si nous le voulons et nous le lui demandons. Ne négligeons jamais de la prier. C'est vrai, notre Guadeloupe vit des moments difficiles, mais encore une fois, nous ne devons pas céder à la tristesse, à la désespérance. Pour cela, an nou décidé kimbé èvè manman Marie ki toujou ka voyé priyè an nou pou ti moun ay Jézikri ».
Le message de Mgr Philippe GUIOUGOU
Au terme de cette très belle célébration qui était retransmise en direct sur Radio Massabielle, en Facebook live sur les réseaux sociaux du diocèse et sur Canal 10, il était temps pour Père Antony, curé des paroisses de Basse-Terre de lire à l’assemblée, le message de Mgr Philippe GUIOUGOU, notre évêque, absent du diocèse quelques jours pour les raisons évoquées plus haut. « Une bonne fête de Notre-Dame de Guadeloupe à tous les prêtres, diacres et tout le peuple de Dieu. Que Notre-Dame de Guadeloupe nous conduise sur le chemin de son Fils Jésus Christ. Qu’à l’exemple de Marie, nous demeurions toujours disciples du Christ ». Tel était donc le message de Mgr Philippe pour nous à l’occasion de cette fête de Notre-Dame de Guadeloupe.
Suivirent pour conclure, les remerciements chaleureux de Père Antony, adressés à toutes celles et ceux qui ont donné de leur temps pour que la fête soit belle : chorales, musiciens, servants d’autels, grands-clercs, décoration de la cathédrale, service de l’accueil… Sans oublier les personnalités civiles présentes. Après la bénédiction solennelle de Père Gérard FOUCAN, les fidèles qui étaient présents à cette célébration furent invités, avant de rentrer chez eux, à récupérer une petite collation offerte par la paroisse. Mais avant cela, nombreux sont ceux qui vinrent se prosterner devant la Vierge de Notre-Dame de Guadeloupe, afin de lui confier leurs intentions et lui rendre grâce.
Thierry FUNDERE